En tant que partie prenante ayant de multiples engagements, partenariat sous l’égide du pays et plateforme de financement, le GFF pourrait potentiellement fournir des fonds supplémentaires pour la planification familiale. Chaque pays qui reçoit des fonds du GFF prépare un dossier d’investissements en SRMNIA-N, un plan budgétisé de trois à cinq ans qui donne la priorité aux activités de la SRMNIA-N sur la base du contexte du pays et du financement disponible. Les dossiers d’investissements indiquent comment les fonds du GFF seront utilisés dans l’alignement de prêts de l’IDA/BIRD, d’autres financements de la SRMNIA-N et des accords des parties prenantes pour appliquer des activités à fort impact, et aux coûts efficients qui contribueront à faire baisser les taux de mortalité maternelle et infantile.
La planification familiale en tant qu’intervention à fort impact et au coût efficient est incluse dans les dossiers d’investissement de nombreux pays ; toutefois, le niveau d’emphase accordé à la planification familiale varie d’un pays à l’autre. A dater de mars 2018, le Cameroun, la République Démocratique du Congo, l’Ethiopie, le Kenya, le Liberia, le Mozambique, la Tanzanie, et l’Ouganda ont des dossiers d’investissement disponibles publiquement. Tous les dossiers d’investissement incluent des interventions de planification familiale et des indicateurs, mais seuls le Cameroun, l’Ethiopie et le Kenya ont stipulé que de meilleurs débouchés de planification familiale sont un objectif de développement du financement du GFF. De plus, seuls quelques pays incluent des interventions pour améliorer l’approvisionnement en contraceptifs dans leurs dossiers d’investissements.
La Planification Familiale et le GFF: le Cameroun
Le Cameroun priorise la planification familiale dans son dossier d’investissement. Le but du Cameroun est d’augmenter le taux de prévalence contraceptive pour les femmes mariées en âge de procréer d’au moins 30 pour cent dans quatre des dix régions. Les interventions incluent les interventions pour le changement de comportement, l’intégration de la planification familiale à d’autres services, l’introduction de fourniture à base communautaire d’injectables, et le marketing social. Le document d’évaluation du projet du Cameroun indique que la planification familiale sera incluse dans le mécanisme de financement basé sur la performance soutenu par le GFF par la biais de subventions pour des visites de planification familiale nouvelles ou existants au niveau des soins secondaires. En tout, 16 pour cent du coût estimé d’US$82.4 millions est alloué aux interventions de planification familiale. Les fonds pour l’approvisionnement de contraceptifs ne sont pas inclus.
La Planification Familiale et le GFF: le Kenya
Le Kenya a pour objectif d’augmenter l’usage des méthodes de planification familiale à longue durée, en particulier parmi les jeunes et les méthodes permanentes de planification familiale parmi les femmes qui ne souhaitent plus avoir d’enfants. Le dossier d’investissement du GFF souligne plusieurs actions immédiates pour atteindre ces buts, y compris l’amélioration de la distribution de produits de planification familiale pour accroître l’accès, l’augmentation d’échelle des services de santé ciblant les jeunes, un régime de bons pour atteindre les adolescents et une formation du personnel des pharmacies pour qu’il puisse fournir des méthodes de planification familiale. Les activités de planification familiale devraient coûter $US167 millions sur cinq ans, soit 6 pour cent du coût total du dossier d’investissement. Le document d’évaluation du projet de la Banque Mondiale pour le GFF au Kenya inclut des fonds pour les produits stratégiques en RMNCAH, surtout des produits pour la planification familiale.
Même si la planification familiale figure parmi les priorités d’un dossier d’investissement pour la SRMNIA-N, cela ne veut pas toujours dire qu’il y aura des financements accrus pour la planification familiale. Les fonds du GFF ont plus de chances d’atteindre leur objectif quand les dossiers d’investissement encouragent aussi (« regroupent ») des engagements supplémentaires de financement pour la planification familiale provenant d’autres sources domestiques et externes. Selon une étude menée par le projet PAI, les documents d’évaluation du projet (PAD) qui décrivent les activités financées par le GFF dans chaque pays ne sont pas nécessairement alignés sur les activités prioritaires dans les dossiers d’investissements en SRMNIA-N des pays. Même si le dossier d’investissement de la Tanzanie pour le RMMNCAH-N inclut des objectifs de planification familiale et de fourniture de contraceptifs, il n’y a aucune mention de financement GFF pour la planification familiale ou la fourniture de contraceptifs dans le PAD. Ces mauvais alignements suggèrent que la planification familiale pourrait ne pas recevoir de soutien direct du GFF et pourrait demeurer sous-financée dans un pays, même si elle figure parmi les priorités dans les dossiers d’investissement. Toutefois, il est possible que des initiatives ciblant de plus larges systèmes de santé soutenues par les fonds du GFF telles que les plans de financement basés sur les résultats incluent la planification familiale. Dans ce cas, l’activité ne serait pas répertoriée ou indiquée comme étant une activité de planification familiale en soi ; on ignore dans quelle mesure les financements du GFF répondront aux besoins en planification familiale.
This document outlines Madagascar's experience in developing an investment case as part of a grant application for RMNCAH-N from the World
HP+ recently conducted a review of several countries' CIPs and GFF RMNCAH-N investment cases to examine how family planning priorities were
Ce bref rapport explique comment la planification familiale est traitée en priorité dans les dossiers d’investissement et le financement du GFF.
Ce court article décrit des faux aprioris concernant le GFF.
Cette présentation par HP+ discute des meilleures pratiques pour préparer un dossier d’investissement au GFF.
Cette vidéo de cinq minutes montre comment la GFF améliore la santé maternelle et infantile au Cameroun.